Question orale adressée le 22 décembre 2021 au Ministre bruxellois du Bien-être animal. Pour lire l'intégralité des échanges cliquez sur ce lien.
Il ressort des statistiques de 2020 sur l’expérimentation animale à Bruxelles que le nombre d’animaux utilisés et tués dans les laboratoires de la Région est en diminution pour la quatrième année consécutive. Il s’agit a priori d’une excellente nouvelle, à condition bien sûr que cette baisse ne s’explique pas, entièrement ou en partie, par un report de ces expériences, que ce soit dans le temps ou hors de nos frontières régionales.
Il faut aussi souligner que si la diminution s’élève à près de 7.000 animaux entre 2019 et 2020, plus de 55.000 individus ont tout de même encore été soumis à des tests l’année dernière à Bruxelles, principalement pour de la recherche fondamentale.
En outre, de l’aveu des expérimentateurs – chargés d’évaluer eux-mêmes les souffrances infligées –, 20 % de ces animaux ont subi des douleurs sévères et 33 % des douleurs modérées. Le taux de douleurs sévères est d’ailleurs en légère augmentation par rapport à 2019.
Ces différents chiffres doivent nous rappeler combien il est urgent de tourner la page sur ces expériences réalisées sur des êtres que nous jugeons paradoxalement suffisamment différents des humains pour en faire des martyrs de la science, mais suffisamment similaires pour leur faire connaître les mêmes maux et réagir aux mêmes remèdes que nous.
Votre cabinet ou Bruxelles Environnement a-t-il procédé à une analyse de la baisse graduelle du nombre d’animaux en laboratoire ?
Quand nous comparons le nombre de résumés non techniques introduits sur les trois premiers trimestres de 2019 et sur la même période de 2020, nous constatons également une baisse du nombre de recherches sur des animaux, à hauteur de 7 % environ. Savez-vous si cette tendance à la baisse s’explique, par exemple, par un effet Covid-19, ou encore par une exportation des expériences hors de nos frontières régionales ?
Depuis plusieurs années, la Région octroie des subsides à la VUB afin, notamment, de diffuser les alternatives à l’expérimentation animale.
Les résultats de cet effort ont-ils déjà fait l’objet d’une analyse chiffrée ? Sait-on par exemple si l’Innovation Centre IC-3Rs de la VUB et, plus particulièrement, le cadastre du projet RE-Place, ont permis à des chercheurs de recourir à une méthode alternative pour des études qu’ils comptaient mener sur des animaux ? Si oui, dans quelle mesure ?
Quel bilan plus large tirez-vous des subsides octroyés par la Région à la VUB depuis 2017 ?