Question orale adressée le 28 juin 2021 au Ministre-Président de la Région bruxelloise. Pour lire l'intégralité des échanges, cliquez sur ce lien.
Fin mai, la presse a relayé l’annonce faite par l’Union des sans-papiers pour la régularisation (USPR), concernant la grève de la faim qu’ont entamée pas moins de 700 personnes sans papiers occupant des sites de l’ULB, de la VUB, ainsi que l’église du Béguinage.
Cette grève de la faim fait suite à plusieurs actions et initiatives infructueuses menées par ces personnes. L’USPR évoque plusieurs dizaines de rassemblements à Bruxelles, ainsi qu’une rencontre avec le secrétaire d’État à l’asile et à la migration. Le collectif fait valoir le fait que les personnes sans papiers participent à la vie politique et économique du pays, notamment dans le sens où elles sont actives dans plusieurs secteurs clés et en pénurie. Il demande donc au gouvernement fédéral l’établissement de critères de régularisation clairs et la mise en place d’une commission de traitement des demandes de régularisation.
Si ces matières ne dépendent pas directement de la Région bruxelloise, ni de la Cocom, le sort et le quotidien des personnes sans papiers ont, en revanche, des conséquences qui touchent aux matières personnalisables et à certaines compétences régionales. En premier lieu, il s’agit bien sûr de la question des soins de santé, de l’action sociale, ainsi que de l'accès au marché du travail et aux formations.
En septembre dernier, vous étiez interrogé par Marie Lecocq au sujet de l’opportunité de la création d'un groupe de travail interministériel rassemblant les ministres-présidents des différentes entités du pays. Vous indiquiez alors que les membres du gouvernement bruxellois avaient tous convenu de relayer la question relative aux sans-papiers aux négociateurs fédéraux, puisque nous n’avions à cette date pas encore de gouvernement national de plein exercice.
À l'heure actuelle, la grève de la faim de ces personnes est toujours en cours et plusieurs rassemblements de soutien ont déjà eu lieu. Il est inutile de développer en quoi leur situation est préoccupante, tout comme celle des quelque 90.000 autres sans-papiers que compte notre Région. Beaucoup sont présents sur notre territoire depuis de nombreuses années, dépourvus de droits sociaux fondamentaux.
• Pourriez-vous donc indiquer si l’action de ces 700 grévistes fait l’objet d’un suivi par le gouvernement ?
• Êtes-vous en contact avec l’USPR ?
• Enfin, depuis la formation du gouvernement fédéral, un dialogue interministériel a-t-il été entamé au sujet des demandes exprimées par les personnes sans papiers ? Si oui, dans quelle mesure la Région est-elle impliquée, quelle est sa position et quel est l’état des discussions ?