Question d’actualité posée au ministre en charge de la santé le 23 septembre 2020.
La nouvelle n’aura échappé à personne, cela fait quelques jours maintenant que semble s’installer un regain durable et grandissant du coronavirus en Belgique. Ce lundi, nous avons notamment pu lire dans la presse que, selon Sciensano, près de 1200 nouveaux cas ont été comptabilisés en moyenne par jour au cours de la semaine dernière, soit une augmentation de 62 % par rapport à la semaine précédente. Selon le porte-parole interfédéral Covid-19, « les moyennes journalières sont désormais deux fois plus élevées que lors de la deuxième semaine d’août ». Une hausse qui a amené à dépasser le cap des 100.000 infections nationales totales.
Toutefois, on peut également lire que les admissions à l’hôpital et les décès restent heureusement beaucoup moins nombreux qu’il y a quelques mois, du moins pour l’instant. On teste évidemment beaucoup plus qu’au début de l’épidémie, ce qui influence les chiffres.
Reste que c’est bien aussi le pourcentage des tests positifs qui est en augmentation. Si bien que beaucoup de spécialistes parlent d’un véritable rebond, et celui-ci concerne à la fois les moins de 40 ans, mais aussi les plus de 60 ans. Et si le taux d’admission reste actuellement gérable, il était ce week-end au plus haut depuis le 21 mai. Il apparaît également que c’est en Région bruxelloise que le plus grand nombre de nouveaux cas positifs a été détecté la semaine dernière. Sur la carte européenne des contaminations, la Belgique apparaît désormais en orange foncé.
Dans le même temps, l’application Coronalert entre en phase de déploiement en Belgique. Je ne vais pas refaire tout le débat qui a déjà eu lieu aujourd’hui à propos de l’accord de coopération. Mais j’ai le sentiment que son efficacité attendue n’est toujours pas bien claire dans le cas d’un très faible taux d’installation parmi la population, malgré la campagne de promotion prévue. Le Gouvernement peut-il apporter des précisions ? Et peut-il également nous fournir un feedback sur le suivi des contacts par call center ? Est-ce que ce travail permet de mettre le doigt sur l’origine du regain des contaminations ?
Enfin, la presse continue de relayer les difficultés et les lenteurs que rencontre le dépistage. La DH utilisait même l’expression d’« enfer du dépistage à Bruxelles ». Le Gouvernement peut-il expliquer les causes de ces insuffisances, qui semblent perdurer ? Nous venons d’apprendre l’ouverture d’un nouveau centre de tests au Boulevard Pachéco, et les futures ouvertures de plusieurs autres centres. Est-ce que cela sera suffisant ?