Pour réduire les souffrances structurelles qu’endurent les animaux pendant les transports vers l’abattoir, le Gouvernement bruxellois devra plaider pour des normes européennes beaucoup plus strictes. C’est ce qu’a décidé la commission Environnement du Parlement bruxellois, qui, ce mercredi 6 juillet, a adopté à l’unanimité une proposition de résolution que j'avais déposée aux côtés de Bianca Debaets (CD&V).
Absence d’eau et de nourriture, bovins entassés dans les bétaillères, camions bloqués aux frontières pendant des jours, chavirement de cargos comptant des dizaines de milliers de moutons à bord… Ces dernières années, les conditions inhumaines dans lesquelles les animaux sont transportés sur de longues distances vers l’abattoir ont fait régulièrement scandale.
Pour réduire ces souffrances, j'ai défendu, aux côtés de Bianca Debaets (CD&V), une proposition de résolution adressée au Gouvernement bruxellois. Le texte a été adopté à l'unanimité, et a reçu le soutien des parlementaires Ariane de Lobkowicz (Défi), Ingrid Parmentier (Ecolo), Lotte Stoops (Groen), Aurélie Czekalski (MR), Isabelle Emmery (PS), Cieltje Van Achter (N-VA), Carla Dejonghe (Open VLD) et Hilde Sabbe (Vooruit), co-signataires de la proposition.
Le texte amendé et adopté en commission porte trois demandes : limiter à 8 heures la durée maximale du transport d’animaux, appliquer une stratégie de remplacement du transport d’animaux vivants par celui de carcasses, et interdire le transport d’animaux vers des pays tiers qui n’appliquent pas les mêmes normes de bien-être animal que l’UE.
Concrètement, une fois le texte définitivement adopté en séance plénière du Parlement, le Gouvernement bruxellois devra plaider pour la mise en œuvre de ces trois mesures auprès du Conseil de l’UE. Le timing est opportun : en 2020, la Commission européenne a annoncé la révision du règlement sur le transport d’animaux. Le nouveau texte est attendu pour 2023. C’est donc maintenant que les États membres peuvent réclamer des mesures ambitieuses.
Chaque année, 1,6 milliard d’animaux sont transportés dans l’UE dans des conditions souvent effroyables. Certains passent près de 30h dans un camion à destination de l’abattoir. S'il est clair que ce futur règlement européen ne mettra pas définitivement un terme à toute souffrance animale, il me semble essentiel d'agir pour qu'il soit le plus ambitieux possible.